Perspectives / 5 février 2018

Le " crownfunding immobilier " nouvelle niche...

L’émergence de plateformes Internet de financement participatif, permettant de récolter des fonds auprès d’un large public sans l’aide des acteurs traditionnels attire chaque année de nouveaux adeptes. Ces plateformes s’implantent désormais dans le paysage de la promotion immobilière.

L’émergence de plateformes Internet de financement participatif, permettant de récolter des fonds auprès d’un large public sans l’aide des acteurs traditionnels attire chaque année de nouveaux adeptes. Ces plateformes s’implantent désormais dans le paysage de la promotion immobilière.

Avec plus de 100 millions d’euros collectés en 2017 dans l’hexagone, le crowdfunding immobilier affiche une hausse de 83% des financements d’après HelloCrowdfunding et Fundimmo. Le système attire, l’engouement est principalement entrainé par des rendements affichés entre 9% et 10%. Il semble ainsi constituer l’un des placements les plus attractifs du moment pour des investisseurs à la recherche de rendements à court terme.

Ce principe de cofinancement repose sur un système simple, les promoteurs ayant la nécessité de couvrir ou compléter leurs fonds propres afin de financer des projets de construction font appel à une ou des plateformes dédiées. Elles permettent de collecter les fonds levés des particuliers souhaitant participer à la construction du projet. En contrepartie, des intérêts seront versés proportionnellement à l’investissement réalisé.

La nouvelle loi de finances 2018 devrait évidemment accélérer ce mouvement, les plus-values de l’investissement étant des produits financiers, ils n’entreront donc pas dans le calcul de l’IFI mais dépendront bien d’une nouvelle fiscalité dite de la " flat tax ".

Le marché s’annonce prometteur mais pas sans risques pour les investisseurs, la dernière mise en redressement judiciaire du promoteur Terlat, qui avait notamment recueilli des fonds via plusieurs plateformes, expose les faiblesses et limites d’un nouveau modèle. Le groupe dont la branche industrielle était spécialisée dans la fabrication des panneaux à ossature bois aurait consommé une part excessive des liquidités du groupe.

Ces plateformes restent évidemment dépendantes de l’afflux et de la taille des projets, lésinant peut-être sur leur viabilité. Par ailleurs, les retards de projets semblent être plus fréquents, laissant présager de probables futurs échecs ?

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